Le e-recrutement

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L'avenir du e-recrutement

Alstom, Areva, l'Oréal, Capgemini et Unilog se sont associées en juin 2007 lors d'un forum de recrutement sur Second Life, un événement inédit en France et baptisé Neo-JobMeeting, qui a enregistré 1 500 inscriptions de candidats souhaitant vivre l'expérience d'un entretien d'embauche virtuel. Cet événement, le premier de cette ampleur en France, a été réalisé par une entreprise française, TMPNEO, une agence de communication spécialisée dans les ressources humaines. La commande a été passé au fournisseur Art Systema qui a tout étudié pour pouvoir recevoir plus de 70 avatars en simultané sur chaque île.

Comment ça fonctionne ?

 

Chaque entreprise qui participe à l'événement possède son propre pavillon. Durant trois jours, elles mobilisent entre quatre à six personnes pour recevoir les candidats en chat de 10 à 20 minutes. Ceux-ci devront démontrer leur motivation face à ce qui sera peut-être leur futur employeur.

Deux à trois personnes supplémentaires ont pour rôle d'accueillir et informer les candidats qui attendent leur tour. Areva propose ainsi des présentations du groupe (vidéo, exposition, powerpoint…). Alstom propose également de rencontrer des experts, chefs de projet et commerciaux, qui se tiendront à disposition des candidats pour leur donner plus d'informations et des retours d'expérience.

 

Pour qui ?

 

La cible : les jeunes diplômés. Les entreprises tentent de surfer sur les nouvelles tendances pour attirer les candidats. La sélection va prendre différentes formes selon l’entreprise dont il s’agit : 
- Areva a effectué une présélection sur CV. Les rencontres ne seront donc pas anonymes.

- Alstom n'a soumis les futurs inscrits qu'à quelques questions touchant leur motivation.

Pour les autres, rien de particulier : il s’agit d’un chat classique quand vient son tour.

La semaine suivante, les candidats sélectionnés lors des Neo Job Meetings seront convoqués à de véritables entretiens d'embauche. Retour à la réalité !

Leurs arguments

Voici une sélection de citations les plus révélatrices des recruteurs ayant participé à l’opération. Une bonne façon de comprendre le principe du recrutement sur Second life :

Corinne Descours, co-responsable du projet chez Areva
:

"La création de l'avatar - un double virtuel - est déjà le signe d'une démarche active de la part du candidat"

"Ici c'est l'entreprise qui se met dans l'univers du jeune et pas lui qui suit les codes de l'entreprise"

"Il s'agit par exemple de ne pas s'arrêter à l'apparence de l'avatar : qu'il soit punk, habillé de cuir avec des cheveux rouges, peu importe"

"Nous suivons la tendance actuelle. Et si l'on s'aperçoit dans un an que les jeunes sont attirés par un autre type d'univers, nous irons aussi. Il faut savoir s'adapter."

Nicolas Jacqmin, un des responsables des ressources humaines d'Alstom en charge du recrutement :

"C'est plus que lors d'un entretien traditionnel"

"Le but de l'opération est aussi de trouver des personnes créatives, qui ont un regard différent voire décalé et ce pour répondre à des enjeux très forts en termes d'innovation. Il faut arrêter de recruter des clones."

Une opération de communication

130 à 160 candidats ont été retenus par entreprise pour participer à ces journées. On peut alors conclure sur un succès de cette opération qui sera d’ailleurs réitérée puique REED MIDEM a fait son appel à candidatures dans Second Life pour les Mobile Internet TV Awards : 280 projets de 180 compagnies représentant 38 pays.

Si Second life séduit par son originalité, on peut toutefois se demander s’il ne s’agit pas d’une opération qui tient plus de la communication et du marketing que vraiment du recrutement. Les entreprises s'accordent quant à l'objectif de l'opération sur Second Life : aller là où les personnes ne les attendent pas, développer leur image d'une société innovante et d'employeur de référence. Des événements de ce type sont d’ailleurs organisés plusieurs fois dans l’année. "Honnêtement, oui, c'est une opération de communication. En tout cas les premières attentes et retombées se mesureront en termes d'image", note Nicolas Jacqmin.

En conclusion, force est de constater que les entreprises ont trouvé avec Second un bon moyen pour attirer des futurs talents et au passage faire un peu parler d’elles…